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30 avril 2015

Désolation

Je suis donc de nouveau tombée enceinte. Cette fois, nous décidons de le garder car nous sommes prets à accueillir un petit bout.

L'échographie du troisième mois nous apprends que le bien foetus est en vie bien que petit. Pour trois mois, il a la taille qu'il doit avoir au bout de deux semaines.

Le gynéco nous explique les risques que cette situation entraine. Evidement, Lui est tellement content d'avoir entendu le coeur qu'il n'écoute pas un traitre mot du discours du médecin. Et pourquoi le faire redescendre sur terre alors que si ça se trouve, tout ira bien ?!

Maintenant que j'y repense, j'aurai du lui faire comprendre les risques de fausse couche. Cela aurait surement aider par la suite...

Une semaine plus tard, comme vous vous en doutez, je perds du sang. Le foetus n'est plus vivant. Je repasse une échographie mais aucun bruit de battement. Lui est anéanti car non préparé à cette nouvelle. De mon cote, je le prends plutot bien, de manière très détachée je trouve. Bizarre ou non, je ne pleure pas pour l'enfant qui ne naitra pas mais pour l'espoir qu'il avait d'avoir une famille aussi vite.

Le médecin me propose plusieurs solutions pour clore le chapitre définitivement. Je choisis celle de laisser faire la nature.

MAUVAIS CHOIX !!

Dans la famille, chaque mois, il ne s'agit pas de cacher au monde notre état typiquement féminim mais plutot de supporter la douleur. C'est plus court que la moyenne mais beaucoup plus douloureux ! Une hémorragie à chaque fois, histoire de simplifier les choses.

Du coup, lorsqu'une semaine s'est écoulée, je me suis vidée de mon sang dans la baignoire. Autant dire qu'il a paniqué et qu'il a eu bien raison. Bien que n'ayant pas le permis, il m'a emmener d'urgence à la clinique. Alors que normalement, cela prends au moins 3h d'etre admis en chirurgie, en moins de 2h, j'étais sur le billard pour subir une opération d'urgence.

Dans ces cas là, on ne sait pas quoi dire aux parents. Enfin, à ceux qui auraient du le devenir.

On ne peut rien dire. Rien ne consolera quelqu'un dans une telle situation. Certes, "la nature est bien faite, si ca ne s'est pas fait, c'est qu'il y a une raison." peut éventuellement aider dans un premier temps. Mais très vite le deuxième temps arrive : quelle est cette raison ?

Et là, toutes les questions arrivent en meme temps si bien que l'on ne peut plus penser correctement et que l'on ment aux autres pour juste pouvoir respirer et reprendre ses esprits... Oui, ca va bien. Non, ce n'est pas facile. Oui, je sais que ça arrive plus souvent que l'on croit. Non, ce n'est pas de notre faute...

Chuuuuuuuuut ....

Laissez nous pleurer cinq minutes. On reprends les phrases toutes préfaites plus tard, tout comme la philosophie de comptoir tellement nulle mais qui donne l'impression d'avancer.

C'était le deuxième qui ne viendrait pas au monde.

 

larme

 

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